JUJUB PLASTICIENNE CERAMISTE

 52220 FRAMPAS

QUI SUIS-JE

Mes souvenirs en lien avec la terre remontent à quelques années maintenant, puisque enfant déjà, j’allais chercher avec mon grand-père, de la glaise dans la carrière du village voisin. Je modelais au gré de mon imagination de petits personnages, des fruits… puis je mettais ces derniers à “cuire” dans la chaudière.

Mon grand-père a sûrement fortement influencé mon parcours et participé à mon désir de devenir céramiste plasticienne, puisqu’il réalisait sur mes demandes des objets de toutes sortes, dont des reproductions en plomb de mes jouets préférés. ll me fabriquait mille et une choses avec ce qu’il trouvait dans son atelier et cela m’a toujours fait rêver.

Ce côté débrouillard et touche-à-tout ne m’a jamais quitté et m'anime encore aujourd’hui. J’ai toujours su que ma voie était celle de l'art, mais je n'avais pas encore réalisé que c'était avec la terre que j'allais la poursuivre.

Durant cette période, j'ai (re)découvert le travail de la terre et je me suis éprise de cet élément. J'ai donc décidé de réorienter mon parcours professionnel vers un avenir de créateur. Bien que très différents, mes études et mon diplôme d'infirmière ont participé à ce projet en me permettant de faire un travail sur moi-même et de mûrir mon avenir dans le domaine artistique. Ces trois années m'ont été bénéfiques pour la réflexion, les acquis de certain savoir-être comme l'animation d'ateliers, la minutie et le soin, le système D, la communication, l'amplitude horaire, la rigueur.

Autant de compétences qui peuvent être transposées au domaine de la céramique. L’année passée, j'ai eu la chance de suivre une formation en apprentissage de préqualification au CPIFAC pour mettre un pied à l'étrier et me former au diplôme de céramiste plasticienne en septembre 2018. Novice en céramique, mais assoiffée de savoir, ma qualité d'apprentie m'a permis de découvrir le monde des arts du feu, de la céramique et ses secrets.

Mon apprentissage au CPIFAC et l'alternance de mon temps entre stages à thème et participation au bon fonctionnement de l'atelier m'ont été, eux aussi, extrêmement bénéfiques que ce soit dans la richesse des échanges avec les différents professionnels, l'expérience du travail de la terre ainsi que la vision du fonctionnement global d'un atelier et de tout le travail que cela engendre en amont et en aval.

En effet, outre les apprentissages formels et théoriques, j'ai pu me confronter au recyclage de la terre, la restauration, la réparation de pièces, au fonctionnement des fours avec l'entretien, l'enfournement, le défournement, mais aussi le ménage et le rangement. Autant de « petites choses » (chronophages et requérant de l'énergie) mais qui me permettent de me projeter dans l'avenir et d'envisager la gestion de mon propre atelier dans la globalité en prenant compte tout le travail annexe que le simple travail de la terre demande.

Je ne me lance donc pas naïvement, mais en toute connaissance de cause dans ce projet. Je sais qu'il requiert beaucoup de travail de préparation et de rangement pour un temps plus faible de création. Cela n'a en rien entravé ma motivation pour poursuivre dans cette voie, et c'est donc encore plus motivé que j’ai commencé cette année de formation qui me permettra de me débuter dans cette voie.

La terre...

J’aime ce matériau en premier lieu, car il fait appel à un sens très important dans la vie de tout être humain et pourtant fortement délaissé dans nos sociétés actuelles qui est le toucher. Pour moi le contact avec la terre est quelque chose de très agréable.

Ce que j'apprécie avec la terre, contrairement à d'autres matériaux, c'est que l'on peut créer des objets de toutes sortes. Elle est transposable dans un grand nombre de productions. Il existe une grande diversité dans la création, mais aussi dans les techniques de finition, de cuisson.

Ce matériau me permet de m'affirmer artistiquement et de créer des pièces uniques. C’est aussi pour ces raisons que j’aime les matériaux plastiques dans leur ensemble. Ma vie a connu une accélération cette année puisque je suis devenue maman et je suis entrée en formation de céramiste plasticienne à quelques mois d’intervalle. Devenir mère m’a énormément apporté de confiance en moi ainsi qu’une certaine forme de sérénité.

Cela tombe à point nommé et me permet de vivre pleinement ma formation en étant épanouie et d’être paradoxalement entièrement à ce que je fais. C’est ce que m’offre la formation de céramiste plasticienne, la chance de pouvoir m’approprier les techniques qui me sont nécessaires pour me créer un métier sur mesure où je pourrais définir mon temps et mes activités.

La céramique est pour moi plus qu’un métier, c'est un art de vivre qui m’accompagnera de longues années je l’espère.

 
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